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État de santé

Chutes liées aux maladies

Notre peau, notre cuir chevelu, nos cheveux reflètent notre état de santé, notre vitalité. Ils vont parfois nous fournir des indications sur une éventuelle carence.

Lors d’une insuffisance protéique, vitaminique ou minérale, la nutrition des racines se révèle déficiente et la structure du cheveu s’en trouve fragilisée.

Le cheveu devient terne, cassant, sa croissance diminue.

De nombreux problèmes capillaires résultent de dysfonctionnements endocriniens :

  • Excès d’hormones thyroïdiennes : chute des cheveux diffuse pouvant aller jusqu’à un dégarnissement prononcé.
  • Déficit d’hormones thyroïdiennes : provoque fréquemment un ralentissement de la pousse des cheveux, et/ou une chute. Les cheveux s’affinent et deviennent secs.
  • Troubles métaboliques : diabète, cholestérol.
  • Maladies systémiques : lupus, syndrome de Sjögren, lichen plan, sarcoïdose… Elles sont parfois la cause de lésions du cuir chevelu et la perte des cheveux.

Alopécies toxiques et médicamenteuses

Près de 300 médicaments impactent défavorablement le système capillaire. Ils occasionnent, dans certains cas, une alopécie que l’on observe généralement sur l’ensemble du cuir chevelu.

De manière plus exceptionnelle, l’alopécie se manifeste en plaques, s’assimilant à une alopécie de type androgénétique. Le cuir chevelu peut également subir des lésions cutanées.

Les médicaments en cause concernent entre autres :

  • la vitamine A et les rétinoïdes
  • les hypocholestérolémiants
  • les antithyroïdiens
  • les oestroprogestatifs
  • les bétabloquants

Des agents toxiques sont également responsables de chute de cheveux :

Certaines professions ou certains hobbies comportent davantage de risques car la manipulation ou l’inhalation de certaines substances (raticides, insecticides, amalgames dentaires, lessives, colle…) entraînent des problèmes de santé et causent des maladies. Les alopécies toxiques se limitent le plus souvent aux cheveux mais s’étendent exceptionnellement aux sourcils, poils voire à l’ensemble de la pilosité.

Effluvium télogène

L’effluvium télogène (TE) se traduit par une chute brusque, rapide et diffuse des cheveux lié à un événement déclencheur ou une carence.

L’effluvium télogène peut apparaître 2 à 3 mois après un événement déclencheur comme :

  • une forte fièvre
  • une intervention chirurgicale majeure
  • un deuil
  • un traumatisme accidentel
  • un stress émotionnel
  • une maladie etc…

Lors d’effluvium télogène sans facteur discernable, la vérification d’une carence en fer, en vitamine D ainsi qu’un dosage des hormones thyroïdiennes T3, T4 et de la TSH s’imposent.

En cas d’effluvium télogène, le follicule pileux passe prématurément de la phase de croissance (anagène), en phase catagène (involution) et télogène (mort du cheveu), causant une chute rapide et intense de nombreux cheveux.

Si le stimulus ou l’évènement déclencheur persiste, la chute peut devenir chronique et perdurer pendant des années.

Dermatoses du cuir chevelu

Au niveau du cuir chevelu, les dermatoses les plus fréquentes sont qualifiées : pellicules, pityriasis, dermite séborrhéique, psoriasis, maladie des gaines coulissantes, eczéma, folliculites et acnés, hyperhydrose, ou encore hyperséborrhée…

Pellicules :

C’est une accélération du renouvellement des cellules du cuir chevelu. Les cellules n’arrivent plus à se détacher les unes des autres et parviennent à la surface du cuir chevelu par paquet.

  • Pellicules sèches : de couleurs blanches, de formes plates, elles se détachent spontanément. Elles s’accompagnent souvent de démangeaisons, le cuir chevelu est sec.
  • Pellicules grasses : il s’agit de cellules mortes liées avec du sébum. Elles sont jaunâtres, collantes. Elles s’accompagnent également de démangeaisons, le cuir chevelu est gras. Les causes des pellicules sont diverses : dérèglement du système hormonal, inflammation du cuir chevelu, stress, alimentation, micro-organisme (malassezia furfur), manque d’hygiène, traitements neuroleptiques, alcoolisme chronique, erreurs cosmétiques.

La dermite séborrhéique (DS) :

Elle se définit comme une dermatose chronique trouvant son siége sur le visage et sur le cuir chevelu. La DS se manifeste par des plaques rouges recouvertes de squames avec une hypersécrétion sébacée et parfois des démangeaisons, une inflammation et une rougeur du cuir chevelu. Le stress, la pollution influent la plupart du temps sur son développement.

L’hyperhidrose :

Transpiration excessive due à une activité accrue des glandes sudorales. Elle se focalise soit sur une partie du corps (cuir chevelu, mains, aisselles…), soit sur son ensemble. Le plus souvent, on associe l’hyperhidrose à une hyperémotivité ou à des facteurs psychologiques. Elle peut se révéler secondaire à une maladie (maladies du système nerveux central, maladie de Parkinson, insuffisance rénale ou hépatique, diabète, hyperthyroïdie, hypoglycémie, obésité…), liée à la consommation d’alcool ou de médicaments (antidépresseurs, anti-inflammatoires non-stéroïdiens, hypoglycémiants…), aux fluctuations hormonales lors de la ménopause ou d’une grossesse.

L’hyperséborrhée :

La séborrhée du cuir chevelu constitue un phénomène normal. La lubrification liée à la sécrétion des glandes sébacées favorise la lubrification de la tige pilaire et participe à la protection et la beauté de la chevelure. En excès, la séborrhée entraîne une gêne d’ordre esthétique (cheveux huileux, collants, lourds), mais peut aussi engendrer des complications (pellicules grasses, dermites séborrhéiques, chute…) La sécrétion sébacée peut être influencée par la testostérone, la progestérone, un dégraissage de la peau, la température, l’âge…

Infections du cuir chevelu

Beaucoup d’affections d’origines infectieuses se situant sur le cuir chevelu peuvent générer des alopécies cicatricielles.

Le cuir chevelu peut être le siège de :

  • Bactéries : impétigo, folliculites bactériennes, pustulose, pytiriasis amiantacée, pseudo-abcés…
  • Mycoses : candida albicans, malassezia furfur, teignes…
  • Parasites : poux, gale, chancre…
  • Virus : herpès, verrues, zona, varicelle…

Alopécies cicatricielles

Les alopécies cicatricielles se caractérisent par la destruction des follicules pileux avec une impossibilité définitive de repousse des cheveux.

En général, ces alopécies débutent par une inflammation locale périfolliculaire. Lorsque celle-ci cesse, on observe un cuir chevelu lisse, dur avec disparition des orifices pilo-sébacés.

Les alopécies cicatricielles sont le plus souvent liées à des maladies telles que :

  • Pseudo-pelade de Brocq
  • Folliculite décalvante
  • Perifolliculitis abcedens et suffodiens
  • Dermatose pustuleuse érosive
  • Lupus érythémateux
  • Lichen plan
  • Sclérodermie

Pelade ou alopecia aerata

Elle est généralement circonscrite, en aires et plus rarement généralisée (pelade décalvante).

Lorsqu’elle atteint l’ensemble des zones pileuses, on parle de pelade universelle. Le cuir chevelu apparaît normal, on observe des cheveux en point d’exclamation à la périphérie des plaques.

La plaque de pelade évolue en 3 temps :

  1. Extension centrifuge
  2. Stabilisation
  3. Repousse

Lors de pelades décalvantes totales, pelade ophiasique, d’atteinte des cils, sourcils, la repousse des cheveux reste incertaine. La pelade peut devenir chronique, avec des phases d’alternance de repousses et rechutes.

Le mécanisme précis de la maladie demeure mal connu mais repose sur une prédisposition génétique (1 fois sur 4 un parent en a souffert), une origine auto-immune (diabète de type 1, arthrite rhumatoïde, thyroïdite d’Hashimoto, coexistence d’un vitiligo, lupus érythémateux, sclérodermie, myasthénie, anémie de Biermer, maladie cœliaque, lichen plan…) et psychogène (suite de stress sévère).

Pseudo-pelade de Brocq

Elle se définit comme une alopécie cicatricielle dont la cause exacte reste indéterminée.

Les follicules pileux font place à des bandes fibreuses qui peuvent s’étendre jusqu’à l’hypoderme. Les glandes sébacées disparaissent.

L’évolution se révèle lente, étalée sur 15 à 20 ans.

Trichotillomanie

La trichotillomanie correspond à un tic d’arrachage. Le patient, souvent un enfant, enroule ses cheveux dans ses doigts en tirant dessus jusqu’à se les arracher.

Il peut faire ce mouvement répétitif inconsciemment, dans la journée, mais aussi pendant son sommeil, sans vraiment s’en rendre compte. On retrouve alors le matin, des cheveux cassés net sur l’oreiller.

Il s’agit d’un comportement compulsif :

Les sujets ne peuvent s’empêcher de toucher et d’arracher leurs cheveux. Ils traversent des périodes creuses, sans aucun arrachage, puis reprennent soudainement leur manie de façon inexpliquée.

Souvent, la trichotillomanie apparaît après un traumatisme psychologique :

Ainsi, un soutien psychologique conjointement à un traitement capillaire doit être mis en place afin d’agir le plus rapidement possible sur la repousse.

Radiothérapie / Chimiothérapie

Radiothérapie :

La chute intervient environ 4 jours après l’irradiation. Les effets secondaires sont dose-dépendants, les cheveux repoussent mais, dans certains cas, les follicules pileux subissent une destruction définitive.

Antimitotiques, chimiothérapie, antinéoplasiques :

Toutes ces substances utilisées dans le but de détruire les cellules cancéreuses ou qui s’opposent à la prolifération cellulaire sont susceptibles d’entraîner une chute des cheveux. L’importance de la chute dépend de la nature du traitement, de son dosage et de la réceptivité de l’organisme face aux produits utilisés. L’alopécie apparaît généralement une à quatre semaines après le début du traitement et disparaît spontanément par la suite. Il arrive que les nouvelles repousses aient une structure ou une couleur différente.